En Navarre, la science dicte la pêche
La pêche en Navarre est ouverte depuis le 1er mai. Sur les têtes de bassin de ce formidable territoire (région salmonicole supérieure), les pêcheurs peuvent exercer seulement durant les mois de mai et juin. Les spécialistes du gouvernement de Navarre justifient cette mesure draconienne par l’effondrement des stocks de truites constaté à partir de 2003. Les causes sont multiples mais un facteur est particulièrement ciblé: le débit des cours d’eau. En effet, la Navarre n’est pas autant arrosée que le versant nord du pays basque et certaines rivières souffrent d’un manque d’eau récurrent.
Permis de pêche en Navarre?
Chaque année, le gouvernement réalise des inventaires piscicoles (pêches électriques) sur tous les bassins versants du territoire. Ces pêches électriques permettent de déterminer la densité de poissons « adultes capturables » sur les secteurs inventoriés. Ces densités sont ensuite extrapolées à l’ensemble d’un cours d’eau ou d’un bassin.
En fonction du nombres de poissons « capturables », le gouvernement détermine la pression de pêche supportable par un bassin versant. Il attribue à chaque bassin un nombre de pêcheurs par jour et un nombre de journées de pêche pour les deux mois d’ouverture. Par exemple, le bassin de la Bidassoa dispose d’environ 7500 journées de pêches pour la saison tandis que la bassin de l’Irati ne dispose lui que de 1200. Les places sont donc limitées chaque jour et tout au long de la saison en fonction de l’état des populations piscicoles.
Premier essai
Je profite d’une matinée de libre pour effectuer un premier essai sur une rivière de Navarre. Comme au nord, les niveaux sont très bas et il faut donc pêcher comme un sioux! Je commence vers 7H15 et rapidement je pique quelques truites Navarraises qui se battent comme des furies.
Ici aussi, les truitelles sont nombreuses et encore naïves. J’en pique plusieurs dans les petits courants avant de comprendre que les beaux sujets ne sont pas sur ces coups. Je progresse rapidement sur le parcours car je n’ai pas beaucoup de temps et je tiens à faire des postes que je connais bien.
Un gobage sous une frondaison m’arrête. Le temps d’attraper la canne montée en sèche dans mon dos et je sors une magnifique truite qui a saisi ma mouche à la première dérive.
En fin de parcours, je décroche plusieurs poissons sans comprendre vraiment pourquoi malgré plusieurs changements dans mes montages et mouches.
Je fini tout de même sur une bonne note avec deux belles truites avant de reprendre la route pour une réunion sur le schéma de développement du loisirs pêche au siège de la fédération de pêche des Pyrénées Atlantiques.
Pour un premier essai, j’ai bien fait de me lever!
Glenn